Le vent torride balayait l’herbe sèche de la steppe
Des antilopes sans ailes rebondissaient
entre des zèbres rayés sur le crépuscule incendié.
Et le cou des girafes mangent les fruits
orangeades des nuages.
Un troupeau de pachyderme à corne s’ébroue dans
la boue,
Une escadrille de vautours à l’oeil dédaigneux
se vautre dans les entrailles putrides
d’un hippopotame anorexique.
Le vacarme de la course du guépard
relâchant une dernière fois le ressort de ses pattes.
Les rugissements affolants affolés de l’armada des lions
dégurgitera la noirceur tombée des étoiles.
Puis le titanesque charivari des éléphants paniqués
comme une vielle dent perdant son ivoire
ébranlera le squelette de la terre.
20janvier 1997