La sagaie

Une sagaie dans le dos, je suis mort, face
contre terre, au fond d’un ravin, entre deux falaises
où , dans une bande d’azur spiralent des vautours.

Pour une abstraction appelée pays, je suis mort
comme beaucoup d’autres; et pourtant nous ne voulions que
servir nos dieux, leur donner, nous donner un sens à la vie,
mais nous ne nous donnâmes qu’une absurdité de plus ;
une fausse absurdité.

Et les vautours tournent au-dessus des morts, et
des vivants, comme des anges affamés de vie.
Sans l’absurdité de vivre, les vivants sont morts, aussi
plus que nous, mais sans sagaie …

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